En avril, après des mois d’attente, je m’envole pour Mogadiscio où je retrouve les troupes de l’AMISOM, la mission de l’Union Africaine pour la Somalie. Ses responsables le répètent en boucle : Mogadiscio va mieux. Du moins ne s’y bat-on plus comme avant, l’arme au poing. En fait, la menace a changé de visage. Désormais, les miliciens islamistes Chebabs mènent des raids éclairs dans la capitale. L’avant-veille de mon arrivée, l’attaque de la Cour suprême avait fait une trentaine de morts.