45°C sur un thermomètre fondant, des montagnes de containers, un zef à vous gicler les dents de sable pour peu qu’on s’éloigne du port et des drones américains qui flottent au-dessus des têtes.
Bienvenus à Djibouti.
Un micro-Etat d’un petit million d’habitants vivant sur une terre de cailloux. Et un port, véritable sas entre la Corne de l’Afrique et le reste du monde. L’Ethiopie en dépend à hauteur de 99% de ses importations.
C’est là que le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a décidé de construire sa nouvelle base logistique humanitaire, censée lui permettre de réduire le coût de l’acheminement de son aide. Le projet vaut son kilo de céréale : un quart des bénéficiaires de l’aide alimentaire onusienne vit dans la région.
Le projet du PAM prévoit aussi la formation de chauffeurs djiboutiens. Paradoxalement, ces derniers sont absents du secteur des transports, aux mains des seuls Ethiopiens sur le corridor Djibouti-Addis. La principale raison de ce désamour des sociétés de transports vis-à-vis des jeunes de Djibouti ne s’avoue que hors micro : ici, la trop grande consommation de khât, cette plante aux vertus excitantes, les disqualifie d’entrée.
Mon (petit) reportage dans Ouest-France de dimanche dernier.