Médiapart – mai 2016
C’est l’histoire d’un « entre-deux » qu’ils ou elles s’efforcent de négocier. Beaucoup de celles (pas de jeunes hommes, curieusement) que j’ai rencontrées ne savaient pas grand chose de leurs origines éthiopiennes. Tout juste qu’elles sont nées ici, puis ont été adoptées et emmenées grandir aux Pays-Bas, en France, en Belgique, aux Etats-Unis…
Ca n’a l’air de rien, mais il y a plusieurs semaines de travail derrière cet article. J’ai pris le temps avec chacune pour tenter de comprendre ce qui les avaient poussé à (re)venir en Ethiopie. Certaines voulaient renouer avec une famille dont on leur avait dit qu’elle n’existait pas, d’autres s’imprégner d’un pays dont elles ne connaissent rien.
Aborder l’adoption inter-pays, c’est naviguer entre des législations internationales et des montagnes d’affect. La question des origines n’y échappe pas, surtout quand les parents et l’enfant n’ont pas la même couleur de peau. Pas toujours facile de saisir les non-dits, les ressentis. Dans cet article pour Médiapart (en español aqui), j’ai essayé de donner la parole à des adultes qui, chacune à leur manière, négocient un « entre deux » cultures.
